samedi 21 juin 2025

faire et refaire ou pas...





 Voici 3 clichés d'un petit monument assez connu de la ville de Chang Rai en Thaïlande.
Pour ceux que ça intéresse : https://www.bonvoyagethailand.com/fr/chiang-rai/tour-de-lhorloge-de-chiang-rai/
Pourquoi 3 photos : pour illustrer mon propos du jour sur un vaste sujet : "comment faire une bonne photo ou tout du moins une qui sorte du lot" ?
NB : "bonne" étant un qualificatif assez subjectif ;) Tant ce qui est bon aux yeux de certains sera "tout pourrit, direct pour la poubelle" aux yeux d'autres spectateurs.

1- Faut il venir sur site, par exemple de jour, faire du repérage sur les angles intéressants, les possibles lieux où se rendre en hauteur - roof top d'un bar - par exemple, repérer tous les trucs moches qui pourraient se retrouver dans le cadre et qu'il faudra escamoter ... Cette méthode fait l'objet d'un excellent stage de P. Body : "cadrer avec ses pieds" :p

2- Faut il, au contraire, le jour même, dans les conditions que l'on a au moment présent, faire mouliner le cerveau à donf en réfléchissant à notre intention propre, à ce qu'on a envie de dire tout en s'adaptant à ce qui se présente ? P. Body, toujours lui, appelle ça, cette fois : " cadrer avec sa tête" :p

Dans le cas présent, j'ai pu revenir plusieurs fois sur ce site, et j'ai donc eu l'occasion d'analyser mes premiers clichés et de tenter de refaire mieux la fois d'après.
Est ce que ça a fonctionné ?

Je suis d'abord passée en fin d'am voir cette "petite excroissance dorée" - Oups le propos ici n'est pas de savoir si ce monument est esthétique : à mon avis non, c'est too much, très kitchouille bref ...
Aucun intérêt, ciel dégueu, trop de boutiques et panneaux de pub qui rendent l'endroit vraiment moche. Je cherche donc un endroit en auteur : que des maisons privées. Les bars sont au niveau de la rue qui
est déserte à cette heure et je ne parviens pas du tout à imaginer comment et où je vais pouvoir me positionner de nuit pour tirer quelque chose de correct... Perso j'ai beaucoup de mal à ce qu'on appelle : se projeter.

Je reviens de nuit, 20 mn avant l'heure où le monument sera illuminé 'je me suis bien renseigné, j'ai bossé mon sujet, pour avoir le temps de trouver "The place to be". Je m'installe et j'attends.

1mn avant l'heure fatidique 2 cars arrivent et s'arrêtent presque en plein dans le rond point, à quelques mètres de la tour dorée... La rue est blindée de voitures garées partout n'importe comment. les boutiques sont toutes ouvertes et projettent des lumière parasites à tout va. La scène se remplie en 5mn de plus de 60 chinois avec leurs portables qui selfisent à tour de bras.

Je fulmine, surtout que chéri-chéri - qui est patient, mais tout de même - commence à trouver que la plaisanterie à assez durée et surtout qu'il a fini sa glace !

J'ai encore 5mn, mais pas plus et je décide de faire mes clichés en m'adaptant, quitte à avoir des chinois dans le cadre : ça donne le cliché 18, où je prends le monument dans le reflet d'une vitre de voiture : résultat un peu bruité mais original où on oublie le rétro de bus et les chinois (qui ne sont que 2 silhouettes pas gênantes).

On part dîner, et je demande à repasser par la tour en sortant du restau : cliché 19, où je me sert à nouveau d'un voiture et surtout de son toit, car de toute façon, il y a toujours, beaucoup de voitures garées un peu partout qui seront dans le cadre de quelque soit l'endroit où je me placerais.

Je suis assez déçue et me dis que je n'ai pas du tout réussi à faire une photo intéressante, donc je cogite pour revenir et essayer de faire mieux.

2 jours plus tard on y repasse, pas de cars de chinois, moins de voitures garées : je décide d'exploiter la technique de la pause longue, que j'affectionne particulièrement. ça donne le cliché 45.

Avec le recul, 18-19 ou 45 : laquelle sort du lot ?

J'attends votre ressenti et surtout vos méthodes ou encore mieux vos histoires de Mistiens !

3 commentaires:

  1. Dans les 3 versions, je préfère la dernière sur laquelle je ferais peut-être quelques ajustements.
    La partie gauche de l'image avec toutes affiches de pub détonne un peu avec l'esprit du lieu, je recadrerais sûrement en 4:3 pour réduire ça. Cela mettrait plus en avant la ligne de la rue enguirlandée qui amène le regard sur le monument en 2ème lecture.
    Concernant les tonalités, il faudrait remonter les tons sombres.
    Pour les éléments perturbateurs (la voiture) je ferais une sélection et un remplacement génératif. Je garde le scooter car les personnages sont arr^tés avec le pied par terre ce qui amène de l'humain et une échelle à l'image.
    Voilà en gros mon avis.
    Pour les autres versions, on sent vraiment la recherche de sortir du commun. Certes c'est louable mais le résultat, bien que s'éloignant de la carte postale, ne me séduit pas réellement. Juste un avis perso.

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    1. Merci Jacques pour cet avis ;) Moi je m'ennuie ferme sur le dernier cliché, j'en conclue donc que vouloir refaire enlève parfois une certaine spontanéité créative et c'est dommage. Tout à fait d'accord quant au re cadrage de la 3 par contre : comme je trouvais le cliché rasoir je n'ai pas chercher à le retravailler plus que ça (c pas bien ;) Pour le reste, parfois je pense que les contraintes nous poussent à réfléchir et il peut en sortir des choses originales. Est ce que l'originalité est tjs gage de qualité (certes non). Mais pour ma part rien de pire que de rentrer avec des clichés déjà vus. C'est un point de vue : J'AIMERAI BIEN ENTENDRE ceux d'autres photographes histoire d'enrichir le débat. Sans doute un vœu pieu ;)

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    2. C'est toujours un vrai casse-tête d'éviter la carte postale sans relief, sans accroche, ni émotion, vue des millions de fois. Changer les points de vue, inclure un premier plan, angle différent...font partie des possibilités mais il faut conserver la mise en valeur du monument. Plus facile quand le monument est universellement et mondialement connu mais cela risque d'être intrerrogatif pour un monument inconnu.
      Concernant ton attente de réaction vis à vis des visiteurs, je suis d'accord que cela m'interpelle toujours que pratiquement personne ne s'exprime. Toujours le même frein que le visiteur de pense pas avoir le doit de dire son ressenti ou d'exprimer une analyse critique, même bienveillante.

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